• Épisode 22 : Le pacte du Diable (1/2)

     

    Miya avait suivi Marik, enfin ce nouveau Marik, pour savoir ce qu’il avait l’intention de faire.

    - Marik ! l’appela-t-elle.

    - Oui ! fit ce dernier en se retournant vers elle, avec un sourire et un air maléfique.

    - Tu comptes prendre le pouvoir du Pharaon ?

    - Oui, évidemment.

    * Comment ? demanda la jeune fille.

    - Il y a trois conditions… la première gagnait les trois cartes de Dieu égyptien, puis gagner contre le pharaon, contre Yugi, pour récupérer le puzzle, expliqua Marik.

    - Ça fait que deux, et la troisième ? interrogea Miya.

    - Mmmh ! fit-il sans répondre à la question de la jeune fille.

    - Que vas-tu faire de ce pouvoir ?

    - N’est-ce-pas évident, rétorqua Marik.

    - Si, je suppose ! dit Miya en levant les yeux au ciel.

    Marik s’avança vers elle, et lui fit un étrange sourire, en plongeant son regard dans le sien. Miya ne baissa pas les yeux, leur duel de regard dura un moment, jusqu’au moment où Makuba et Seto arrivèrent dans le couloir pour rejoindre le hall. Marik se détourna et reprit sa marche, dans le couloir, fort intrigué par cette jeune fille qui osait le défier du regard, et sur laquelle sa baguette du millénium ne fonctionnait pas. Miya se tourna vers le duo Kaiba, et soupira, avant de prendre le même chemin que Marik.

     

    Aimy et ses nouveaux amis, se trouvaient dans le hall pour assister au tirage au sort du prochain duel.

    - Silence, s’il vous plait, nous allons procéder au tirage au sort pour les deux duellistes qui s’affronteront dans le cadre du troisième duel de la phase finale ! fit l’arbitre.

    - Hé, attendez un peu, j’aimerais poser une question. Puisque Marik s’est présenté ici sous une fausse identité, ne devrait-il pas être disqualifié ? demanda Joey en regardant Seto.

    Aimy qui se trouvait jusqu’à côté du jeune homme leva la tête vers lui, elle doutait qu’il accepte cette requête, il lui fallait cette carte de Dieu Egyptien, Machin-Chose. 

    - Tu peux toujours rêver, dans mon tournoi, il s’agit de juger le talent pas l’honnêteté ! répondit Seto.

    - Qu’est-ce que ça veut dire ? s’énerva Joey.

    - Ça veut dire, que si tu veux aller loin dans ce tournoi, il va falloir que tu te serves intelligemment de tes cartes. Et abstiens-toi de poser ce genre de questions à l’avenir, répondit Seto.

    Le tirage au sort débuta, les boules tournèrent un moment dans la machine. Le premier duelliste fut annoncé, il s’agissait de Maï Valentine. Aimy l’observa, elle voulait aller vers elle pour l’encourager, mais elle se retourna en se dirigeant vers l’arène du duel.

    - A plus tard !

    - Hé tu veux pas savoir contre qui tu vas te battre en duel ? demanda Joey.

     - Je crois que cela n’a pas d’importance, qui que ce soit, je le battrais ! Et en ce qui vous concerne, on se reverra une fois le duel terminé, s’écria Maï.

    • On y sera pour t’encourager ! dit Joey.
    • Qu’est-ce qui se passe ? demanda Téa
    • On ne vous fatigué pas, je n’ai pas besoin de vous pour gagner. Croyez-moi ou non, mais j’étais déjà un bon duelliste avant de vous rencontrer et pour être tout à fait franche, il y a dans votre groupe, quelque blondinet simple d’esprit qui me tape sur les nerfs, s’énerva Maï.
    • Moi ? dit Joey.
    • Tu as trouvé ça tout seul ! Il est évident que tu ne me considères pas comme une amie, Joey, et je pourrai en dire autant à ton sujet. Nous n’avons donc plus rien à nous dire, espèce de primate.
    • Ce que tu racontes est totalement faux ! Et je suis pas un primate, s’énerva Joey.
    • Maï, attends ! fit Aimy.

    Elle courut vers elle, pour la rejoindre, et lui tendit une carte de duel de monstre, celle de l’Elfe mystique, c’était la seule qu’elle avait d’ailleurs.

    • Je sais qu’elle ne peut sans doute pas entrer dans ton jeu, mais j’aimerais que tu la gardes pour moi. J’y tiens beaucoup. C’est Seto qui me l’a donné, expliqua la jeune fille. On se connait pas encore très bien, mais j’aimerais vraiment que tu deviennes mon amie ! dit Aimy avec le sourire.
    • J’ai l’habitude d’être une solitaire ! Je fais les choses comme je l’entends. A quoi me servirait des amis ! Je n’ai pas eu besoin d’aide pour atteindre mes objectifs, fit Maï.
    • Je te demande pas que je sois ton amie, Maï, je te demande si toi, tu veux bien être la mienne, contredit la jeune fille avec le sourire, parce que, tu es déjà la mienne.

    Maï prit la carte de la jeune fille sans rien dire, et rejoint l’arène de duel. Aimy sourit et la regarda partir. Le reste du groupe suivit quelques instants plus tard. Et la jeune fille se tourna vers le tableau d’affichage. Maï allait affronter Marik. Oh non, pensa-t-elle tristement. Il fallait vraiment qu’elle aille encourager Maï de son mieux.

     

    Miya le vit prendre le contrôle de l’esprit du docteur pour obtenir la clé de la chambre d’Odion, il entra dans la pièce, et la jeune fille le suivit.

    • Tu comptes le bannir dans le royaume des ombres ? demanda-t-elle.
    • Cela aurait dû être fait il y a longtemps, ce n’était qu’un esclave.
    • Vraiment ?
    • Nous ne pouvons pas prendre le risque de le voir revenir pour qu’il me fasse obstacle.
    • Nous ? Répéta Miya.
    • Adieu Odion ! Et lorsque tu verras mon père, passe-lui le message suivant : Je ne le remercierais jamais assez de m’avoir créé.

    Miya n’était pas sûre de bien tout comprendre de ce que le jeune homme était entrain de raconter. C’était un être vraiment … mystérieux. La jeune fille n’avait pas vraiment peur de lui, le seul danger, c’était cette baguette, et elle n’agissait pas sur elle. Il pouvait toujours avoir recourt à la force physique, mais elle savait se défendre sur ça, aussi.

    • Le duelliste numéro 5, Marik Isthar sera opposé à Maï Valentine, fit soudain une voix à l’écran dans la chambre.
    • Je crois qu’il va falloir que tu y ailles, fit Miya avec le sourire. Tu veux que je t’encourage, ajouta-t-elle.
    • Il a de la chance. Mais je reviendrais ! dit-il en quittant la pièce.

    La jeune fille regarda Odion, et soupira, elle ne le connaissait pas vraiment, et n’avait plus envie que ça de le sauver du royaume des ombres. Elle haussa les épaules, et quitta la pièce à son tour. Elle se rendit dans la chambre N°6, juste à côté, c’était celle de Bakura.

     

    Aimy était toujours dans le hall, quand soudain, elle vit l’homme en blanc qui avait sauvé Tristan et Duke passait dans le hall.

    • Attendez ! fit-elle en courant, avant de le voir passer à travers une paroi.

    Où est-ce qu’il a bien pu aller. Aimy se dit qu’il fallait aussi qu’elle retrouve sa sœur. Elle descendit dans le couloir des chambres, et revit l’homme en blanc. Il marchait dans le couloir, et passa encore au travers d’une porte, c’était vraiment très bizarre. C’était la chambre 7, celle d’Odion. Elle frappa doucement à la porte, c’est Shizu, la femme égyptienne qui lui ouvrit la porte, mais il n’y avait aucune trace de l’autre homme.

    • Euh ! fit Aimy, sans savoir quoi dire.
    • Tu veux bien m’aider, demanda Shizu, Aimy hocha la tête, toujours prête à aider son prochain. On va mettre Odion dans ma chambre ! dit Shizu.

    Les deux filles soulevèrent l’homme inconscient pour l’amener dans la chambre N°8, heureusement juste à côté, parce qu’il était vraiment grand, et lourd. Aimy avait un peu de mal, et elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle voulait déplacer Odion.

    • Ouf ! fit Aimy, en remontant les jambes d’Odion sur le lit.
    • Merci de ton aide, Aimy.
    • De rien ! fit la jeune fille avec le sourire, ravie d’avoir pu être utile à quelqu’un.

     

    La jeune fille ressortit de la chambre en laissant Shizu et Odion seuls. Elle se demandait s’ils n’étaient pas amoureux. Miya lui disait souvent qu’elle voyait de l’amour partout, et qu’elle tombait trop vite amoureuse. Par exemple, de Yugi et Yami, qu’elle connaissait que depuis ce matin. Elle avança dans le couloir, passant devant la chambre N°6 sans savoir que sa sœur se trouvait de l’autre côté de la porte. Elle vit alors à nouveau, l’homme en blanc au bout du couloir.

    • Hé ! fit-il à nouveau, mais au bout du couloir, elle vit les portes de l’ascenseur ouvert, l’homme en blanc n’était plus là.

    La jeune fille soupira et entra dans l’ascenseur. Les portes se refermèrent, et il se mit à monter, comme si l’appareil savait où il devait conduire la jeune fille. Les portes s’ouvrirent sur le sommet, l’arène de duel. Mais au lieu de voir le terrain, il y avait un étrange nuage noir devant elle. Cela lui semblait bizarre, mais comme rien n’était vraiment « normal » depuis ce matin, elle crut encore avoir à faire à un hologramme. La jeune fille travers sans mal, le brouillard sombres, et retrouve tout le monde de l’autre côté.

    Elle fit un sourire à Makuba, et Seto, en les saluant de la main, puis elle alla rejoindre Yami, et les autres.

    • Comment t’as fait pour entrer ici ? demanda le pharaon, surpris.

    En toute logique, elle n’aurait pas dû entrer dans le royaume des ombres. Joey, Téa et Tristan n’avaient jamais pu entrer dans la zone de duel, lorsque que Pegasus avait lui aussi appelé le royaume des Ombres. Et pourtant, Aimy y était entrée sans problème.

    • Euh…. J’ai pris l’ascenseur, répondit Aimy qui ne comprenait pas très bien, le sens de sa question. C’est quoi ce brouillard ? demanda-t-elle
    • Le royaume des ombres, répondit Yami.
    • Il va y avoir encore ces yeux partout ? interrogea-t-elle, car la jeune fille ne faisait pas la différence entre l’hologramme du sanctuaire, et le royaume des Ombres.
    • Non ! répondit Yami, concentré sur le sue.
    • Ouf ! fit Aimy en glissant sa main dans celle de Yami.

    Elle lui fit un sourire avant de lever son regard vers Maï. Téa appelait son amie, mais Maï n’avait aucune réaction.

    • Qu’est-ce qui se passe ? demanda Aimy.
    • Elle a commencé par ignorer Téa, et maintenant elle m’ignore aussi.
    • Tu te trompes, Joey, elle ne t’ignore pas, C’est le jeu des ombres qui lui a fait oublier qui tu es, expliqua Yami.
    • Mais c’est horrible, dit Aimy en serrant la main du pharaon.

    Aimy vit le puzzle du millenium se mettre à briller, elle leva la tête vers le Pharaon, et l’œil d’Horus brillait aussi sur son front. Qu’est-ce qu’il était entrain de faire ? Elle ne comprenait pas la magie. Mais aider Maï était importante, et elle savait que Yami était aussi l’ami de la jeune femme, il voulait donc l’aider. Elle aimerait faire plus, elle ferma les yeux et se concentra, elle aussi sur Maï. La jeune fille entendait des voix parler, mais elle ne voyait rien.

    • Attends Yugi !
    • Qui y a-t-il ?
    • Je ne crois pas que j’en suis capable, je ne ressens rien, c’est comme si j’étais vide. dit Maï.
    • Il ne faut pas dire ça, murmura Aimy.

    Dans le royaume des ombres, où se trouvait Marik Maï et Yugi, l’elfe Mystique s’éleva dans au-dessus de la jeune femme. Elle tendit la main vers Maï, et parlait avec la douce voix d’Aimy.

    • Ecoute… mieux. Tu dois te ressaisir
    • Je ne peux pas, je suis seule.
    • Ecoute mieux… répéta l’elfe mystique.
    • Hé, Maï, on est tous avec toi, dit une voix, apportant de la lumière dans les ténèbres où se trouvait Maï.
    • Qui parle, je ne reconnais pas cette voix, mais elle ne rappelle quelqu’un ! dit Maï.
    • Oui, Maï, écoute c’est la voix de tes amis, qui continuera de t’encourager quoiqu’il arrive, et une chose est sûre, et peu importe l’obscurité dans lequel, ce monde te semblera plonger, les voix de tes amis ne cesseront pas.
    • Je suis là aussi ! fit l’elfe mystique en posant sa main sur le cœur de la jeune femme.
    • D’accord ! répondit Maï, résolu.

    Aimy se sentit d’un seul coup, très faible, et Yami, passa son bras autour de sa taille, pour l’empêcher de tomber.

    • Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle en croisant le regard de Yami.

    Sur le terrain de duel, Maï plongea sa main dans sa poche, pour en sortir la carte de l’elfe mystique, qui semblait briller, et rayonnait d’une étrange chaleur.

    • C’est plutôt à moi de poser cette question ! rétorqua Yami, je crois qu’on en parlera plus tard, dit-il en enlevant son bras.

    Aimy était complétement déboussolée, mais elle semblait toujours tenir sur ses jambes. Elle porta son regard sur Maï, qui s’était redressée, et avait reprit du poil de la bête pour affronter Marik, avec toute la force dont elle était capable.

    • Merci ! fit Maï avec le sourire.

    Maï faisait face à Marik, dans un étrange jeu des ombres, où les souvenirs des amis de la jeune femme étaient en jeu. Elle semblait déjà avoir oublié Joey, et Téa.

    • Tu ne supportes déjà plus les menaces qui pèsent sur toi ! s’écria Marik.
    • Détrompe-toi, tes jeux psychiques ne m’impressionnent pas, rétorqua Maï.
    • Si tu le dis, mais rappelle-toi, quand j’en aurais fini avec toi, ton esprit ne sera plus qu’une coquille vide, annonça son adversaire.
    • Je t’ai déjà dit, que tu ne me faisais pas peur, et je n’ai pas encore déclaré forfait, et je ne suis pas prête à le faire ! s’écria la jeune femme.
    • Alors prépare-toi à perdre la mémoire ! fit Marik en riant.
    • Je ne perdrais rien, et à l’avenir épargne-moi tes histoires de fantômes. Et laisse la place au jeu, est-ce que c’est clair, s’énerva Maï.

    La jeune femme reprit le jeu, en piochant une carte. Elle plaça sur le terrain, la chaine de l’Amazone (Att1500/def1300) en position d’attaque, et posa une autre face cachée, laissant ainsi la main à Marik pour son prochain tour.   

    Maï: 3100 - Marik: 1950

    Marik piocha donc à son tour, pour commencer son tour. Le jeune homme avait un monstre sur le terrain, Makiyura le destructeur (Att2400/def2100).

    • C’est vraiment trop facile, lors Makiyura le destructeur anéantira ce monstre minable que tu lui donnes en pâture, une troisième portion de ta mémoire disparaitra de ta mémoire à tout jamais. Alors si tu veux protéger ce qui reste de ton esprit, je te suggère de ne pas faire entrer de monstres à la faiblesse si affligeante. Sinon tu devras bien plus vite que prévu, survivre aux ténèbres, fit Marik.

    Le jeune garçon joua la paralysie des bras, et le monstre de Maï fut immobilisé, incapable de se battre, et ce pendant trois tours, comme venait de l’expliquer Marik

    • Cela me permettra de réduire toi et ton esprit en bouillie, dit-il en riant.
    • Marik, arrête ces jeux psychiques, et contente-toi de livrer ce duel, s’écria Yami.
    • Tu as ta façon de livrer des duels, et j’ai la mienne. On ne peut dissocier les duels de monstres, du royaume des ombres. Et ceux qui ont créé le jeu à l’origine seraient fiers de me voir jouer ainsi. Malheureusement, c’est Maï qui en fait les frais, aujourd’hui.
    • Tu es malade ! dit Yami en fixant Marik.
    • Oh tu crois ! Et pourquoi, parce que je me sers de l’ancienne magie dans mes duels, si je m’abuse tu en fais de même, en faisant appel aux pouvoirs de l’objet du millenium, n’est-ce-pas ?
    • Oui, mais pas dans le but de répandre le Mal, s’écria Yami.
    • Hé, Yugi, crois-moi j’apprécie que tu me viennes en aide, mais je suis assez grande pour me défendre. C’est moi qui livre ce duel, et je te demande de me faire confiance, fit Maï avec courage.
    • Yugi, ne me dit pas qu’on rester là, à la regarder affronter ce fou, sans rien faire, s’écria Joey, en prenant son mai par les épaules, et le tournant vers lui.

    Les mains de Yami et Aimy se séparèrent. La jeune fille se sentit un peu triste, mais elle devait être courageuse comme Maï. Elle ne savait pas trop comment venir en aide à la jeune femme. Elle accordait beaucoup d’importance à ses amis, et ne rien pouvoir faire pour l’aider lui déchirer le cœur. Elle aimerait bien pouvoir monter sur l’arène de duel pour prendre Maï dans ses bras.

    • C’est Maï, qui en a décidé ainsi, répondit Yami.
    • Espérons qu’elle ne va pas le regretter, ajouta Joey.